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Liste des Commentaires
Un tesson d'éternité
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Que faire quand les blessures d’enfants sont soignées, cicatrisées…mais pas guéries ? Faire semblant toute sa vie durant, se forger une allure, une petite bourgeoisie proprette de province, faux amis, fausses relations, fausse enfance, faux parents, fausse relation amoureuse, faux épanouissement conjugal, fausse vie…tout est faux et un jour la blessure s’ouvre…l’infection est toujours là. Elle attend, sournoise. Il faut lui faire son compte pour avancer ou à tout le moins avoir la paix. Sa paix à soi. Ainsi, Anna se voit sortir de cette fausse vie par le biais de son fils incarcéré pour agression sur un agent des forces de l’ordre. Tout bascule, tout ce qui était faux lui explose soudain en pleine poire. Régression pour aller jusqu’à retrouver l’origine de la blessure et…lui faire sa fête…pour l’éternité. Avec un tesson. Très bonne lecture, et bonnes réflexions en vue !
De bonnes raisons de mourir
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Exception faite de l’intrigue policière qui est ce qu’elle est, nous sommes dans un autre monde. Un monde proche de chez nous, très proche, à vol d’oiseau. Pripiat, Ukraine. Le réacteur numéro 4 de la centrale Vladimir Ilitch Lénine dite aussi centrale nucléaire de Tchernobyl prend feu en 1986. Dans ce livre on apprend que si Alexeï, Valeri et Boris n’avaient pas plongé dans le bassin inondé sous le réacteur 4, que si le magma d’uranium et de graphite s’était déversé dans le bassin, l’Europe ne serait pas habitable. On y apprend qu’il faudra 20 générations d’humains pour y voir un peu plus clair, que le plutonium 239 continuera d’être dangereux pendant la bagatelle de…vingt quatre mille ans, que sur la zone le bois y est coupé et vendu sans indication de provenance…que fabrique t-on avec du bois ? De jolis meubles vendus dans toute l’Europe…on le brûle aussi, dispersant ainsi des millions de particules radioactives. On apprend aussi qu’à Pripiat, on cultive de magnifiques légumes, la flore y est en abondance. Les légumes ? Vendus pour des légumes bio. On y apprend qu’environ 10 à 15 tonnes de ferraille sortent chaque nuit de la zone, oui à grands renforts de roubles…tout passe. Qu’advient-il ce cette ferraille ? Vendue dans le reste du monde pour être fondue et retravaillée en capots de voitures, ou en trottinettes…les trottinettes non polluantes… À vous faire glacer le sang… L’horreur des horreurs de l’homme, nous. Allez, un peu de courage…et bonne lecture. Style littéraire très agréable, c’est à souligner !
Là où chantent les écrevisses
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Parfait pour les inconditionnels de la vie des marais, ornithologie, faune et flore, les allers-retours des marées et des rares autochtones. Là aussi, tout le monde aime bien savoir ce que fait tout le monde…jamais la paix ! Beaucoup de longueurs, beaucoup de détails…
Le Gosse
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Enfances volées, martyrisées, saccagées, violées, détruites, anéanties, massacrées, tuées sous…je cite l’auteur : « le regard de Dieu ». Les chapelles sont emplies de fidèles sous lesquelles se cachent…les cachots. Le tort de ces enfants est de se trouver un jour orphelins et donc corvéables à souhait par et pour la Nation. Joseph trouvera t-il une forme de paix entre la musique et son grand amour ? Comment se déposséder de 10 ans de bagne à l’âge où tout se construit ? Une très belle plume pour narrer l’inénarrable…
L'épaisseur d'un cheveu
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Comment passer d’homme simple à la vie bien ordonnancée à celle d’un tueur sanguinaire ? L’épaisseur d’un cheveu suffit… Comment passer d’un style littéraire époustouflant dans un français très riche (prévoir un dictionnaire…) à un style tellement léger ? L’épaisseur d’un cheveu suffit… La folie de l’homme mise en scène par la folie du voyage entre l’écriture familière et celle des académiciens, voici un pur bonheur de lecture.
Psychopompe
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Une plume d’un exquis raffinement. Enfin, en quatre lignes, elle révèle le drame de sa vie vécu à l’âge de 12 ans. Une seule possibilité pour extérioriser, écrire. Le seul moyen pour l’écrire, se transformer en oiseau. Alors oui, « écrire, c’est voler. Très belle littérature.
L'enragé
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Sorj Chalandon et sa grande souffrance… « Je me suis tiré de chez moi, j’avais 12 ans ». Le ton sur sa vie est donné. Dans cet ouvrage, il devient Jules l’enragé, Jules l’évadé, Jules le révolté, Jules l’assoiffé de liberté. Jules est enfermé au bagne pour enfants à l’âge de 12 ans, il ne doit en sortir qu’à sa majorité, 21 ans. À 18, il s’évade, sera aidé mais restera révolté et enragé de liberté. Puis il fera le choix douloureux de vivre la très grande liberté qu’apporte parfois la fin de vie… Une très belle prose, cependant pas le meilleur Chalandon que j’ai lu…
Le passager sans visage
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Extrêmement bien documenté mais avec une fin qui…n’en est pas une ! Je vous invite à garder à porter de mémoire, de vue, de tout ce que vous voudrez, le chapitre 40, des pages 321 à 334. Passage d’une extrême violence certes, terrifiant mais criant de vérité, largement inspiré de « La servitude volontaire » de La Boétie. Un petit retour sur ce qui a été tenté dans le monde hier, en 2020… Bonne lecture, bonnes réflexions.
La nuit des pères
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En août 2020, à la demande de son frère Olivier, Isabelle revient avec beaucoup d'appréhension dans ce village des Alpes où ils sont nés tous les deux afin de revoir son père. Ce père ancien guide de montagne est aujourd'hui octogénaire. À cette phrase prononcée par son frère, au téléphone deux mois plus tôt : "Ça serait bien que tu viennes, depuis le temps. Il faut qu'on parle de papa", elle s'est entendue dire « d'accord », pensant qu'elle était en fuite depuis trop longtemps. C'est ainsi que nous allons entrer dans l'intimité de cette famille. Olivier, lui, après avoir exercé comme kiné en ville pendant vingt ans, était revenu au village, dix ans plus tôt, à la mort de leur mère, pour être près du père. Après des années d'absence, Isabelle affligée par un deuil récent, appréhende ce retour et « ce retour, elle l'accomplit à reculons. » Elle reste marquée par l'indifférence, la rudesse et la colère de ce père destructeur, muré dans le silence, qu'elle n'a jamais pu approcher. Elle a pourtant tenté d'attirer son attention à plusieurs reprises, tant elle avait besoin de son regard, de son amour, mais en vain… Pour ne plus vivre avec cette tension sans fin, pour ne pas être enterrée vivante sous ses emportements, dès le Bac, elle a fui, est devenue documentariste, passionnée par le monde sous-marin. Au cœur de ce monde bleu, elle n'entendrait plus crier son père. Ce que son frère a à lui dire c'est que leur père, s'il est toujours en excellente forme physique a la maladie de l'oubli, sa mémoire commence à lâcher. Isabelle restera quatre jours et c'est elle qui, en s'adressant au père sera la narratrice. Vont s'entremêler passé et présent. Passé avec l'évocation de ses souvenirs d'enfant blessée et présent avec l'altération de la mémoire paternelle. Sa voix ne sera interrompue qu'une seule fois par ce père et fera l'objet d'un chapitre. Il va enfin réussir à parler et à exprimer « ce regret, cette honte qui ne l'a jamais lâché » et raconter « la seule fois où il a eu froid la nuit, c'était là-bas ». Gaëlle Josse laissera la parole au frère pour le dernier, celui de la conclusion. J'ai été bouleversée par cette histoire familiale, par la colère de cette gamine en soif d'amour paternel qui se heurte perpétuellement soit au silence de son père soit à ses emportements. L'histoire du vélo rouge ou celle du sacrifice des belles mèches brunes m'ont profondément remuée. Gaëlle Josse réussit avec beaucoup de pudeur de sobriété et de poésie à évoquer cette terrible maladie d'Alzheimer, qu'elle préfère nommer avec beaucoup de tact et d'exactitude la maladie de l'oubli. Avec la prise de parole du père, c'est un moment extrêmement fort que nous donne à vivre l'auteure. Un seul chapitre résume à lui seul un sombre épisode de l'histoire de France avec ce qu'ont pu vivre ces jeunes arrachés parfois à leurs études et envoyés en mission de pacification pour ce qu'on a toujours appelé « les évènements ». Ce sera grâce à cette confession inespérée qu'Isabelle et Olivier vont enfin trouver l'amour de leur père. C'est avec justesse, délicatesse, beaucoup de sensibilité et d'humanité que Gaëlle Josse dépeint les relations entre les membres de cette famille meurtrie et comment peu à peu ces ultimes retrouvailles vont réussir à adoucir cette tension. La nuit des pères de Gaëlle Josse, est un livre poignant qui m'a emportée dès les premières pages et que je qualifierais de long chemin vers l'apaisement. J'ai été ravie de découvrir le talent de cette auteure déjà récompensée par de grands prix pour ses ouvrages antérieurs. Source: auteur anonyme Babelio
Paris-Briançon
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La vie est éphémère. Nous traversons le temps à une vitesse fulgurante et il ne tient qu’à nous d’en profiter chaque minute. L’illustration en est faite au travers d’un trajet dans un train de nuit qui pourrait nous rappeler le train…de la vie. Style littéraire facile et agréable.
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